mercredi 18 mars 2009

Oh ! laissez-moi ! c'est l'heure où l'horizon qui fume
Cache un front inégal sous un cercle de brume,
l'heure où l'astre géant rougit et disparaît.
Le grand bois jaunissant dore seul la colline.
On dirait qu'en ces jours où l'automne décline,
Le soleil et la pluie ont rouillé la forêt.

Oh! qui fera surgir soudain, qui fera naitre,
Là-bas, — tandis que seul je rêve à la fenêtre
ICI que l'ombre s'amasse au fond du corridor, —
quelque ville mauresque, éclatante, inouïe,
Qui, comme la fusée en gerbe épanouie,
Déchire ce brouillard avec ses flèches d'or?

Qu'elle vienne inspirer, ranimer, ô génies,
Mes chansons, comme un ciel d'automne rembrunies,
Et jeter dans mes yeux son magique reflet,
Et longtemps, s'éteignant en rumeurs étouffées,
vit les mille tours de ses palais de fées,
brumeuse, denteler l'horizon violet!

victor hugo 1828

2 commentaires:

Anonyme a dit…

De l'automne qui te touche au printemps...ma belle, je pense à toi.

Anonyme a dit…

bon, allez quatre mois...sacré victor...ça fait deux cents ans qu'il est mort et il fait du gringue à MA fille en lui envoyant des poèmes! ringard, dépassé....heu, ah, enfin, peut être , mais moi, bon, pardon bisous